« Mis au frigo" en Belgique, le système de course digitale « Oxigen » a par contre poursuivi son évolution et son utilisation dans plusieurs autres pays et clubs.
On peut ainsi citer les 24 heures du Mans … britanniques qui en sera à sa 7e édition en avril prochain (et dont, année après année, les grilles de départ se remplissent très vite de 15 à 20 équipes) ainsi que le SRC d’Eindhoven, club hollandais, qui s’est lui aussi équipé d’un ensemble "Oxigen" et qui organise régulièrement avec ce système digital des épreuves …
... Dont ce week-end une endurance de 6 heures servant de prologue au rendez vous majeur des 24 heurs du Mans "made in UK" et par laquelle, j’ai pu renouer avec ce système et en constater les incontestables évolutions. Je remplaçais en fait et au pied levé un équipier indisponible de Bobby et Greg, inscrits dans cette épreuve.
N’ayant pas eu le temps de « réviser » ce que j’avais encore retenu de ce système, entre autres, pour l’utilisation pas évidente de sa poignée dédiée, ce ne furent pas, sur la piste, des retrouvailles très aisées … Il a fallu ajouter à cette difficulté des courses plus « viriles » qu’en Davic en Belgique ou France avec peu voire carrément pas de Stop&Go pour calmer les "sangs chauds", ce dont ne semblent certes pas se plaindre la majorité des concurrents mais qui euh …. « surprennent »
quand même les non habitués ... On ne peut pas ici attribuer cela au système Oxigen mais plutôt aux ... habitudes des pratiquants … en provenance hier des Pays Bas, de Belgique, du Danemark, de Grande Bretagne (dont quelques "anciens" des Championnats d'Europe Scalex des années 90) et du ... Portugal (autour des responsables d'Olifer présents hier).
Pour le reste, nous avons pu découvrir une piste à la configuration magnifique : une 6 voies Ninco certes non dépourvue ici et la de quelques menues irrégularités mais néanmoins plus que très praticable, habillée d’un décor superbe et reprenant le toujours sélectif, y inclus au 1/32e, tracé de Suzuka à une échelle à peu près comparable à celle de la piste du SRCB, le relief (et le décor) en plus.
La course était une épreuve internationale utilisant le système Oxigen et une réglementation qui a pour but de reproduire, au 1/32e, les plateaux WEC récents…
Le plateau était ici subdivisé en 3 catégories…
GT : des répliques de GT avec châssis d’origine ou châssis 3D commercialisé. Au vu des performances de la Porsche 911 victorieuse en GT mais également au ... général, je pense que le règlement doit autoriser pas mal de libéralités...
LMP2 : des répliques de LMP2 (carrosseries plastique ou 3D) équipées de leur châssis d’origine ou d’un châssis 3D commercialisé. Nous roulions dans cette catégorie à la poignée (prêtée par Tamar) d'une Acura Ninco dotée d'un châssis 3D et prêtée par les responsables d'Olifer. Cette auto nous a fait terminer à la 8e place au général (sur 14 voitures) malgré des premiers relais parfois très "rudes" (dans tous les sens du terme ...) et un châssis cassé (ou plutôt fendu) et, heureusement, vite réparé... En 2e partie de course, nous avons "commencé" à mieux maitriser piste, aiguilles et comportement de l'auto (ex: un supplément de frein m'a ainsi permis d'améliorer chronos et régularité).
et LMP1 : des répliques de LMP1 équipées de carrosseries plastique, résine ou « composites » et de châssis 3D ou carrément libres (avec ou non obligation de commercialisation ?) pourvu qu’il n’y ait pas d’utilisation de matières métalliques et sans doute avec quelques autres limitations sur lesquelles je ne me suis pas étendu…
Sur la grille de départ, ça donne des plateaux très variés et photogéniques. Techniquement, surtout en LMP1, c’est évidemment plus « poussé » que ce à quoi nous sommes habitués « par chez nous » au 1/32e... On se rapproche ainsi plus de ce qui se pratique en 1/24 "modélisme (LMP Pro et LMS24), les châssis métalliques en moins.
Sur la piste, on peut ici confirmer que le système Oxigen fonctionne et plutôt bien dans ce club d'Eindhoven… De par notre sans doute trop brève expérience sur ce système et avec l’essentiel des essais libres passés à se rôder à un tracé exigeant et aux nombreux aiguillages , nous n’avons pas eu le temps d’’éventuellement améliorer notre auto (certes plutôt bonne mais dont l’arrière du châssis semblait de temps à autre talonner) et notre poignée (également prêtée) souffrait peut être de boutons (ex : ceux commandant les aiguilles) un poil insuffisamment réactifs et constants .
Parmi les quelques réserves à émettre : une course en peloton parfois un peu trop « virile » à notre goût, quelques aiguilles Ninco impossibles à prendre en pleine vitesse et peut être aussi, heureusement fort rarement, quelques petites pertes de signal nous privant de frein et de capacité à ralentir l'auto provoquant alors de violentes sorties de route...
Je suppose qu'avec l'expérience, il doit être possible de "gommer" certains de ces défauts (ex: une poignée avec des boutons plus constants) de même qu'une meilleure connaissance du circuit, des réglages des autos et des habitudes des pilotes chevronnés doivent permettre de nous éloigner de la sensation d'avoir parfois été, tout au moins en début d'épreuve, un Tom Cruise découvrant, au son de
Gimme Some Lovin, les courses NASCAR dans Days of Thunder ...
Une grille de départ toujours aussi photogénique et "réaliste" que ne permet qu'un système digital, le tout complété par un décor superbe et la belle variété des bolides engagés...
Des tribunes pleines à craquer
pour assister au départ de cette épreuve internationale. Il ne manque plus qu'un dispositif permettant de générer des "olas" ...
Les essais qualificatifs et la course ont été marqués par un long mano à mano opposant une Lola LMP1 engagée par une équipe belge (orginaire du Limbourg mais assidument présente sur les pistes du SRC) et une Porsche ... GT engagée par un équipage local (incluant Tamar Nelwan). La LMP1 a quasi constamment occupé la tête avant de se faire remonter en fin d'épreuve et de connaitre des soucis techniques en toute fin de course pour chuter à la 3 e place.
Comme me l'a fait remarquer Greg, il s'agit bien d'une Ferrari GT3 ... Carrera qu'on suppose évidemment allégée et posée sur un châssis plus performant que celui d'origine ... Le résultat lui ne change pas: 2e place en GT, à distance respectable de la 911 locale.
Le recours à des carrosseries en matériau composite (et 3D ?) permet de voir des bolides hélas encore inédits en 1/32e "industriel". Et lorsqu'une Porsche gagne, on peut trouver, comme ce dimanche, une Toyota, ici encore LMP1, à la 2e place ...
Sous les LMP1, des châssis parfois très "élaborés" qui rapprochent "ce" 1/32e de ce qui se pratique plutôt chez nous en 1/24 "modélisme"
Une direction de course au centre d'un vaste local incluant 2 pistes toute en longueur: une Ninco 6 voies incluant le système "Oxigen" mais pouvant aussi accueillir des courses "analogiques" et une piste Carrera 6 voies sans dispositif digital et accueillant, entre autres, des épreuves disputées avec des GT Scaleauto
Je conclus ce reportage en remerciant Greg et Bobby d'avoir faire appel moi pour compléter leur équipe et Tamar ainsi que les membres du club d'Eindhoven pour l'accueil, cette expérience "Oxigen"et la découverte d'un club hébergeant de très belles pistes
Un lien vers l'association regroupant la plupart des clubs et épreuves utilisant le système "Oxigen"
http://www.officialdisca.com/tag/oxigen/